Play-offs, mode d'emploi
Les play-offs de Major League Soccer débutent dans la nuit de mercredi à jeudi, avec le barrage à l'Ouest entre Dallas contre Vancouver. Un peu différentes de celles de NBA notamment et surtout beaucoup moins médiatisées, ces séries éliminatoires restent néanmoins typiques des sports américains. Explications.
Aux États-Unis, mieux que partout ailleurs, il est une tradition. Quel que soit le sport, au terme d'une saison, on fait durer le plaisir... Pour être véritablement sacré champion, celui qui a fini en tête de la première phase doit le rester jusqu'au bout des play-offs, sorte de prolongation à élimination. «Si on était en Europe, on serait champions mais ici, ce n’est pas le cas, constatait Thierry Henry à l'automne 2013, lorsque les New York Red Bulls avaient obtenu le meilleur bilan de la Ligue à l'issue de la saison régulière. Normalement, on partirait en vacances mais là, il va falloir se préparer à nouveau.» Car en MLS comme en NBA (basket), en NFL (football américain) ou en NHL (hockey), tous les résultats d'une année peuvent être aussitôt remis en question. Durant les play-offs, la moindre défaite peut coûter le titre qui reviendra, à l'issue d'une finale, à la seule équipe rescapée de ces séries éliminatoires.
Le but à l'extérieur va enfin compter double
Le format est le même depuis la création de la Major League Soccer en 1996. Mais pour rendre ces play-offs plus attractifs, plus disputés et surtout plus spectaculaires, de nombreuses évolutions, comme l'abandon des séries au meilleur des trois matches, dès 1997, ont été effectuées au fil des saisons. La dernière date de cette année, avec l'introduction de la règle du but à l'extérieur qui compte double, sur le même modèle que les Coupes européennes, pour se rapprocher des règlements FIFA, Concacaf et UEFA.
Fini les confrontations à rallonge, lorsque deux équipes se sont neutralisées à l'aller et au retour sur deux scores différents... Une décision qui a beaucoup fait parler chez les amateurs de soccer, lesquels pour certains regrettent déjà leur différence. «Nous cherchons cet équilibre entre authenticité et innovation, mais c'est très difficile, reconnaissait l'ancien international américain Jeff Agoos, sacré à trois reprises (1996, 1997 et 1999 avec DC United), en mars dernier dans Sports Illustrated. Le basket n'a pas à s'inquiéter de ce sujet, pas plus que le baseball ou le football américain. S'ils veulent une nouvelle règle pour aider leur sport, ils n'ont qu'à la créer, sans se soucier des incidences au niveau mondial.»
Source L'Equipe.fr